virtualsex

Venez visiter le club de rencontre le plus fun...Rencontres sexy...rencontres libertines!






Textes Erotiques

Publié dans : Textes Erotiques
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires

PHILIPPINE. — Daignerez-vous me raconter, madame, où vous avez pêché ce nouvel adorateur ?

LA MARQUISE. — Par le plus étrange hasard chez cette baronne allemande qui donne à jouer.

PHILIPPINE. — Ah ! je sais ce que vous voulez dire.

LA MARQUISE. — Je vais depuis quelque temps assez régulièrement dans ce tripot, et j’ai tort, car j’y perds l’impossible. Hier, entre autres, j’ai joué d’un guignon si constant quoique à petit jeu, que cent louis, dont je m’étais munie, n’ont duré qu’une heure, et que j’aurais quitté la partie avec des dettes, sans Dupeville, qui gagnant contre son ordinaire m’a glissé soixante louis. Je me suis acquittée autour du tapis, et le peu qui me restait n’a fait que paraître.

PHILIPPINE. — Heureux en amours, malheureux au jeu, vous reconnaissez la vérité du proverbe ?

LA MARQUISE. — On sortait de table, et le pharaon recommençait. Ma voiture n’était point arrivée. J’ai vu près du feu la grosse présidente de Combanal qui causait avec un inconnu. Comme je suis fort au fait des moeurs de la dame, et qu’on la connaît pour ne s’entretenir jamais de suite que d’une seule chose, je me tenais un peu à l’écart, mais l’extravagante m’a forcé d’approcher, en me disant : Venez, marquise, venez donc, je suis en contestation avec monsieur sur un point qui est de votre compétence. Puis s’adressant à son interlocuteur, elle a ajouté tout bas : Nous pouvons traiter librement la question devant la marquise, elle est des nôtres : c’est la Fougère…

PHILIPPINE. — Des nôtres ! la Fougère ! qu’est-ce que cela pouvait signifier, madame ?

LA MARQUISE. — Je te l’apprendrai quelque jour. En attendant, tu peux savoir que la Fougère est mon nom dans certaine confrérie

Oh ! je ne voudrais pas, pour tout l’or du monde, n’en point être ; l’esprit humain n’imagina jamais rien d’aussi délicieux… Va, bientôt je t’en ferai recevoir et tu m’en auras d’éternelles obligations.

PHILIPPINE. — Quoi ! madame, une pauvre fille de chambre comme moi, vous la feriez recevoir d’une confrérie dont vous êtes ?

LA MARQUISE. — Tu n’y penses pas ! il s’agit bien parmi nous autres… Mais non, je ne nommerai rien devant une petite profane.

PHILIPPINE. — Le beau mystère ! je vois que vous êtes Maçonne.

LA MARQUISE. — Qui ne l’est pas ? Mais il s’agit bien d’autres travaux, ma foi ! Contente—toi cependant de savoir que les charmes seuls et les talents en amour déterminent le rang parmi les membres de notre heureuse société. Je ne serais point étonnée que toi, que j’aurais proposée, tu fusses peut-être en bien peu de temps plus avancée que moi. Cette tournure, cette fraîcheur unique…

PHILIPPINE, un peu confuse. — Ne vous moquez donc pas de moi ma chère maîtresse.

LA MARQUISE. — Je te jure que je ne connais rien au monde d’aussi piquant, d’aussi dangereux… Tu le sais bien, friponne ! Combien d’infidélités ne m’as-tu pas fait faire à mes amis dans le plus fort de mon goût pour eux ! Va, tu es bien heureuse que je sois anéantie ce matin ; autrement je te rappellerais parbleu bien que tu es en droit de me faire parfois tourner la tête… (Elle met une main sous le fichu de Philippine et va de l’autre lui lever les jupes.)

PHILIPPINE, les baissant. — Là ! là ! Madame, pour un autre moment ; nous avons bien d’autres choses à traiter.

LA MARQUISE, la laissant. — J’ai d’abord mon histoire à t’achever. Tu comprends donc que la présidente, son causeur et moi, nous nous trouvions être tous trois confrères ?

PHILIPPINE. — Fort bien, et par conséquent, ce monsieur vous était connu. Pourtant vous avez dit d’abord…

LA MARQUISE. — Eh ! non, se connaît-on ? a-t-on seulement envie de se connaître ? On est peut-être… mille… répandus dans la France, ou ailleurs. Il faut s’être fait des signes, avoir travaillé ensemble, s’être trouvé aux mêmes assemblées.

PHILIPPINE. — C’est comme la Maçonnerie, n’en conveniez-vous pas d’abord ?

LA MARQUISE. — Tais-toi ; toute ta petite curiosité ne viendra point à bout de me faire révéler ici des secrets… que je promets, pourtant, de te faire connaître en temps et lieu. Dès qu’un geste significatif m’eut assurée de la fraternité de l’inconnu, je demandai à la présidente quelle était donc cette importante discussion dans laquelle on pouvait avoir besoin de mon avis. « Je prétends, a-t-elle répondu, qu’il n’y a plus de Tircis. »

PHILIPPINE. - Qu’est-ce que cela voulait dire, madame ?

LA MARQUISE. — J’ai fait la même question que toi, et croyant qu’on voulait donner à entendre par là que l’amour pastoral était de nos jours en grand discrédit, je me suis rangée du côté de la présidente. Elle m’a ri au nez, et le monsieur en a presque fait autant

PHILIPPINE. Cela n’était pas honnête, par exemple.

LA MARQUISE. — J’étais leur dupe ; ils me faisaient un mauvais calembour. « Elle n’y est pas, a donc repris l’effrontée, Tire-six, entendez-vous, marquise, esprit bouché ? Croyez-vous qu’il y en ait beaucoup ? » J’opinai encore en faveur de la présidente, lorsque notre homme avec un accent gascon, a répliqué : « Sandis ? Mesdames, je né prends point la liberté dé vous démentir sur lé fait dé vos bésogneurs dé Paris, mais jé puis vous donner ma parole d’honneur qué lé plus pétit gentilhomme dé mon pays est un tiré-six, sept, huit, neuf !… »

PHILIPPINE. — Peste ! que sont donc les grands seigneurs de Gascogne ?

LA MARQUISE. — Il y en a peu. Cela nous a d’abord assommées. Nous allions faire nos objections, quand un des joueurs, avec qui la présidente avait mis quelques louis en société, l’a appelée pour partager le produit d’une taille heureuse. Je suis donc restée tête à tête avec le fanfaron. « Si nous n’étions pas confrères, lui ai-je dit en feignant un peu d’embarras, je vous supplierais, monsieur le chevalier, de mettre la conversation sur quelque autre chapitre. »

PHILIPPINE. — Il était pourtant assez de votre goût, celui-là.

LA MARQUISE. — Sans doute. Mais devant des gens qu’on, a jamais vus ! Retiens cette leçon, Philippine : quelque catin que soit une femme, il faut qu’elle sache se faire respecter, jusqu’à ce qu’il lui plaise de lever sa jupe.

Créer un blog sexy sur Erog la plateforme des blogs sexe - Contact - C.G.U. - Signaler un abus