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Textes Erotiques

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« Madame Gourdan avait, en effet, dès ce temps-là, une maison de campagne à Villiers-le-Bel, où elle venait rarement, mais où elle envoyait ses filles malades, celles qu’il fallait accoucher en particulier, celles qu’elle voulait receler. Au reste, une maison propre à tous les usages secrets, à toutes les opérations clandestines de son métier. Elle était en conséquence écartée, isolée, entourée de bois, d’un accès difficile. On n’y parlait à la porte que par une petite grille, et tous ces dehors, assez semblables à ceux d’un monastère, s’accordaient pour moi, ignorant encore ce qui s’y pratiquait, à la dénomination de couvent que les paysans, par dérision, lui donnaient généralement. Je ne connaissais même les véritables couvents que par ouï-dire, et simplement comme des prisons qui me faisaient horreur. Il n’en était pas de même de celui de Madame Gourdan. J’en voyais les novices sortir très parées, riant, chantant, dansant, surtout ne faisant rien de la journée, car elles se répandaient souvent dans le village. Elles y venaient acheter du laitage, des fruits, et payaient bien cher, ce qui les rendait agréables. Je résolus de suivre le conseil de maman et d’essayer de celui-là. Je recelai mon dessein ; je m’efforçai même de me rendre plus utile et attendis le jour où je saurais que Madame Gourdan serait à sa maison.

« Elle y eut affaire quelque temps après ma scène avec maman. Je courus chez elle le lendemain matin et lui fis part de ma vocation ; elle m’avait lorgnée depuis plusieurs mois — à ce qu’elle m’a depuis assuré —, elle me reçut avec joie, me caressa, me donna des bonbons, me dit que je lui convenais fort, que j’étais d’une figure à faire fortune, mais qu’elle ne pouvait me prendre sans le consentement de mes parents. Je me mis à pleurer et à lui exposer que je n’oserais jamais leur en parler. Alors, sûre de ma discrétion : “Eh bien, dit-elle, vous avez raison, ne leur dites mot ; je pars demain matin, à onze heures ; devancez-moi ; trouvez-vous, comme par hasard, sur ma route, je vous prendrai dans mon carrosse et vous emmènerai à Paris. Du reste, vous n’avez besoin d’aucun paquet, vous ne manquerez de rien avec moi.” Je la remerciai, l’embrassai de tout mon coeur et exécutai de point en point ce qu’elle m’avait prescrit. Elle avait pris, de son côté, les précautions nécessaires à sa sûreté [ : elle avait renvoyé son carrosse à vide ; elle avait emprunté celui d’un prélat respectable, qui était venu en ce lieu pour éviter le scandale ; elle s’était embarquée seule dedans ; elle m’avait déposée, au faubourg Saint-Laurent, dans l’appartement d’un garde du corps, son ami, qui était à Versailles. Là, elle s’était mise dans un fiacre et était rentrée chez elle, de façon à ne laisser aucun vestige de mon enlèvement, et à se soustraire à toutes les recherches. Aussi, quelque soupçon qu’eût mon père, quelque diligence qu’il mît à me poursuivre, ii ne put rien découvrir et n’a du ensuite qu’au hasard ce qu’il n’avait pu obtenir des plus hautes protections et de la police la plus vigilante. Mais ces poursuites intriguèrent ma conductrice au point qu’elle fut plusieurs jours sans oser me faire venir chez elle, sans venir ni oser envoyer où j’étais. Elle s’y rendit enfin un soir.

« Cependant j’étais restée entre les mains de la gouvernante du garde du corps, duègne sûre, qui m’avait choyée de son mieux, m’avait fait manger et coucher avec elle, et m’avait apparemment si bien visitée durant mon sommeil, qu’au moment où Madame Gourdan parut, j’entendis qu’elle lui dit à l’oreille : “Vous avez trouvé un Pérou dans cette enfant. Elle est pucelle, sur mon honneur, si elle n’est pas vierge, mais elle a un clitoris diabolique. Elle sera plus propre aux femmes [ qu’aux hommes. Nos tribades renommées doivent vous payer cette acquisition au poids de l’or.”

Madame Gourdan, ayant vérifié le fait, écrivit sur-le-champ à Madame de Furiel, que vous connaissez sans doute tous, au moins de réputation, pour la prévenir de sa découver a chercher avec la même diligence et me fit conduire à sa petite maison. La femme de chambre, qui était venue me prendre mystérieusement en brouette, me fit entrer d’abord dans une espèce de chaumière, en sorte que je crus être retournée au village. Nous traversâmes encore une cour où, quoiqu’il y eût une porte charretière, des écuries, des remises, je vis aussi des étables, une laiterie, des poules, des dindons, des pigeons, ce qui s’accordait assez à mon idée. Je fus enfin détrompée quand on eut ouvert une petite porte et que j’aperçus un superbe jardin de forme ovale, entouré de peupliers fort hauts qui en dérobaient la vue à tous les voisins. Au milieu était un pavillon, ovale aussi, surmonté d’une statue colossale, que j’ai su depuis être celle de la déesse Vesta. On y montait par neuf degrés qui l’entouraient de toutes parts. Je trouvai d’abord un vestibule éclairé de quatre torchères ; des deux côtés étaient deux bassins où des naïades, de leurs mamelles, fournissaient de l’eau à volonté. À gauche était un billard et à droite un cabinet de bains où l’on me fit arrêter. On m’apprit que je ne verrais point la maîtresse du lieu que je n’eusse reçu les préparations nécessaires pour paraître en sa présence. En conséquence, on commença par me baigner ; on prit la mesure des premiers vêtements que je devais avoir.

« Pendant le souper, ma conductrice m’entretint uniquement de la dame à qui j’allais appartenir, de ses charmes, de ses grâces, de ses bontés, du bonheur dont je jouirais avec elle, du dévouement absolu que je lui devais. J’étais si étonnée, si étourdie des objets nouveaux qui me frappaient de toutes parts, que je ne dormis pas de la nuit. Le lendemain, on me mena chez le dentiste de Madame de Furiel, qui visita ma bouche, m’arrangea les dents, les nettoya, me donna d’une eau propre à rendre l’haleine douce et suave. Revenue, on me mit de nouveau dans le bain ; après m’avoir essuyée légèrement, on me fit les ongles des pieds et des mains, on m’enleva les cors, les durillons, les callosités on m’épila dans les endroits où des poils follets mal placés pouvaient rendre au tact la peau moins unie ; on me peigna la toison, que j’avais déjà superbe, afin que dans les embrassements les touffes trop mêlées n’occasionnassent pas de ces croisements douloureux, semblables aux plis de rose qui faisaient crier les Sybarites Deux jeunes filles de la jardinière, accoutumées à cette fonction, me nettoyèrent les ouvertures, les oreilles, l’anus, la vulve. Elles me pétrirent voluptueusement toutes les jointures, à la manière de Germain  ], pour les rendre plus souples. Mon corps ainsi disposé, on y répandit des essences à grands flots, puis on me fit la toilette ordinaire à toutes les femmes ; on me coiffa avec un chignon très lâche, des boucles ondoyantes sur mes épaules et sur mon sein, quelques fleurs dans mes cheveux ; ensuite on me passa une chemise faite dans le costume des tribades, c’est-à-dire ouverte par-devant et par-derrière depuis la ceinture jusqu’en bas, mais se croisant et s’arrêtant avec des cordons ; on me ceignit la gorge d’un corset souple et léger ; mon intime  et le jupon de ma robe pratiqués comme la chemise prêtaient la même facilité. On termina par m’ajuster une polonaise d’un petit satin couleur de rose dans laquelle j’étais faite à peindre. Par mon caractère donné, vous jugez quelle dut être ma joie, quel ravissement lorsque je me vis ainsi : j’étais embellie des trois quarts ; je ne me reconnaissais pas moi-même ; je n’avais pas encore éprouvé autant de plaisir, car j’ignorais l’espèce de celui qu’allait me procurer Madame de Furiel. Au surplus, quoique légèrement vêtue et au mois de mars, où il fait encore froid, je n’en éprouvais aucun, je croyais être au printemps ; je nageais dans un air doux, continuellement entretenu par des tuyaux de chaleur qui régnaient tout le long des appartements.

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