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Textes Erotiques

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PHILIPPINE, froidement. — Je n’en crois rien, madame.

LA MARQUISE. — Pourquoi donc ? Molengin, intime ami du marquis, a chez moi l’accès le plus facile. Il est beau, fait à peindre, caressant, fort amusant. Les occasions naissent à tout moment pour lui…

PHILIPPINE. — Il n’en profitera pas, madame, je vous le garantis.

LA MARQUISE. — Je n’y conçois rien ! tout le monde semble s’accorder à le juger nul. Cela pique ma curiosité, je veux être éclaircie…

PHILIPPINE. — M. de Molengin, madame, mérite bien sa réputation ; vous pouvez m’en croire… et pour cause.

LA MARQUISE, avec intérêt. — Ah ! ah ! tu me parais au fait. Mais avoue qu’à juger de Molengin par les yeux, il est tout fait pour plaire.

PHILIPPINE, avec dépit. — Mais il rate, madame, et c’est une infamie.

LA MARQUISE, gaiement. — Le dépit de Philippine est délicieux ! il t’a ratée, n’est-ce pas ? Conte, conte-moi ton aventure ; Eh bien ! il faut qu’il me rate aussi ; cela ne m’est jamais arrivé, je veux essayer une fois de cette nouveauté.

PHILIPPINE. — Vous en serez dégoûtée pour la vie, madame. Mais nous perdons du temps à dire des balivernes. J’ai cependant des choses de la plus grande importance à vous communiquer et je vous prie de les entendre.

LA MARQUISE. — De quoi s’agit-il ?

PHILIPPINE. — Ce M. de Molengin dont nous nous occupons, n’a-t-il pas ramené cette nuit M. le Marquis ? celui-ci bien ivre ; l’autre n’était que passablement aviné.

LA MARQUISE. — C’est monsieur mon mari qui gâte comme cela les gens les moins faits pour partager ses excès. Eh bien !

PHILIPPINE. — Eh bien ! madame, ces messieurs venaient tout droit à votre appartement ; et vous qui n’étiez pas seule…

LA MARQUISE. — Tu me fais trembler.

PHILIPPINE. — J’ai bien eu plus peur que vous, ma foi ! Monsieur avait le plus beau transport d’amour possible. Il voulait absolument coucher avec vous. J’étais heureusement à mon poste. J’ai bataillé comme il fallait. M. de Molengin, dont je n’ai pas très bien conçu les motifs, trouvait que l’empressement de M. le Marquis était la chose du monde la plus juste. Je soutenais, moi, qu’il était bien mal à monsieur de venir troubler votre premier sommeil et de se montrer dans un état aussi peu ragoûtant… car ils puaient le vin, et monsieur laissait de temps en temps échapper…

LA MARQUISE. — Fi ! la description seule me fait mal au coeur !

PHILIPPINE. — Bref, je les ai détournés de leur projet… mais il m’en a coûté bon.

LA MARQUISE. — Comment cela, ma bonne amie ?

PHILIPPINE. — M. le marquis disait, en jurant, qu’il ne coucherait pas seul. Son ami disait, à son tour, qu’il ne se sentait pas le courage de s’en retourner à l’autre extrémité de Paris.

LA MARQUISE. — Ah ! Ah ! ces messieurs m’auraient apparemment fait la galanterie de coucher tous les deux avec moi ?

PHILIPPINE. — C’est, je crois, ce dont vous étiez menacée. M. le Marquis sait à quel point son cher vicomte est sans conséquence. D’ailleurs, ivre comme il l’était, il n’aurait pu s’opposer à rien. Vous les auriez eus probablement à vos côtés on bien vous auriez été forcée de leur céder la place.

LA MARQUISE. — C’est ce qui ne serait pas arrivé ! Une femme comme moi se déplacer pour deux ivrognes ? Mon lit est énorme : on se serait arrangé comme on aurait pu ; mais enfin un autre y était… Après ?

PHILIPPINE. — Si bien donc, madame, que ne pouvant pénétrer chez vous, M. le marquis a dit à M. le vicomte : « Prenons nôtre parti, mon cher, et couchons tous deux avec Philippine ». M. de Molengin aussitôt de se jeter au cou de Monsieur, qui lui a presque vomi sur la face.

LA MARQUISE. — Cette scène de tendresse est touchante en vérité !

PHILIPPINE. — Quant à moi, je me trouve alors dans un tel embarras, vous m’aviez ordonné d’entrer chez vous à cinq heures précises afin de conduire votre heureux coucheur, il n’était que trois heures et quelques minutes : Si je vais avec ces messieurs, me disais-je à moi-même, je peux manquer l’heure ; ils ne seront plus ivres, ils me retiendront, ou me suivront.

LA MARQUISE. — Très bien combiné. Comment t’es-tu tirée de ce pas difficile ?

PHILIPPINE. — Ma foi ! madame, j’ai pris mon parti galamment, et me suis laissé suivre chez moi, n’ayant plus rien à faire chez vous jusqu’à l’heure indiquée. Après quelques petites façons que je croyais devoir à la bienséance, j’ai permis à ces messieurs de se coucher à mes côtés.

LA MARQUISE. — Peste ! quelle résignation !

PHILIPPINE. — Ecoutez jusqu’au bout, madame. Vous allez convenir que je n’ai pas tiré grand parti d’une aussi favorable conjoncture.

De la discrétion, mon cher Molengin, a dit monsieur en poussant un dernier hoquet. Puis il a tourné le derrière, et bientôt a ronflé comme une pédale d’orgue.

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