virtualsex

Venez visiter le club de rencontre le plus fun...Rencontres sexy...rencontres libertines!






Textes Erotiques

Publié dans : Textes Erotiques
Ecrire un commentaire - Voir les 0 commentaires

« Quand Madame de Furiel fut arrivée, on me conduisit à elle par un couloir qui communiquait du quartier où j’étais à un boudoir, où je la trouvai nonchalamment couchée sur un large sopha. Je vis une femme de trente à trente-deux ans, brune de peau, haute en couleurs, ayant de beaux yeux, les sourcils très noirs, la gorge superbe, en embonpoint, et offrant quelque chose d’hommasse dans toute sa personne. Dès qu’on m’annonça, elle lança sur moi des regards passionnés et s’écria : “Mais on ne m’en a pas encore dit assez : elle est céleste !” Puis, radoucissant la voix : “Approchez, mon enfant, venez vous asseoir à côté de moi. Eh bien comment vous trouvez-vous ici ? Vous y plairez-vous ? Cette maison, ce jardin, ces meubles, ces bijoux, tout cela sera pour vous. Ces femmes seront vos servantes, et moi je veux être votre maman. En échange de tant de choses, de soins et d’amour, je ne vous demande que de m’aimer un peu. Allons, dites-moi, vous sentez-vous disposée ? Venez me baiser…” Sans proférer une parole et pénétrée de reconnaissance, je me jette à son cou et l’embrasse. “Oh ! mais, petite imbécile, ce n’est pas comme cela qu’on s’y prend ! Voyez ces colombes qui se becquettent amoureusement.” (Elle me fait en même temps lever les yeux vers le cintre de la niche où nous étions, garni d’une guirlande de fleurs en sculpture où était, en effet, suspendue ce couple lascif, symbole de la tribaderie.) “Suivons un si charmant exemple.” Et en même temps elle me darde sa langue dans la bouche. J’éprouve une sensation inconnue qui me porte à lui en faire autant ; bientôt elle glisse sa main dans mon sein et s’écrie de nouveau : “Les jolis tétins, comme ils sont durs ! c’est du marbre. On voit bien qu’aucun homme ne les a souillés de ses vilains attouchements.” En même temps elle chatouille légèrement le bout et veut que je lui rende le plaisir que je reçois. Puis, de la main gauche déliant mes rubans, mes cordons de derrière : “Et ce petit cul, a-t-il eu souvent le fouet ? Je parie qu’on ne le lui a pas donné comme moi !”

« Puis elle m’applique de légères claques au bas des fesses, près le centre du plaisir, qui servent à irriter ma lubricité. Alors elle me renverse sur le dos et, s’ouvrant un passage en avant, elle entre en admiration pour la troisième fois : “Ah ! le magnifique clitoris ! Sapho n’en eut pas un plus beau ; tu seras ma Sapho.”

« Ce ne fut plus qu’une fureur convulsive des deux parts que je ne pourrais décrire. Après une heure de combats, de jouissance irritant mes désirs sans les satisfaire, Madame de Furiel, qui voulait me réserver pour la nuit, sonna. Deux femmes de chambre vinrent nous laver, nous parfumer, et nous soupâmes délicieusement.

« Pendant le repas, elle m’apprit que cette petite maison, qui lui appartenait, était en quelque sorte devenue sacrée par son usage ; qu’on l’avait convertie en un temple de Vesta, regardée comme la fondatrice de la secte Anandryne ], ou des tribades, ainsi qu’on les appelle vulgairement.

« “Une tribade, me dit-elle, est une jeune pucelle qui, n’ayant eu aucun commerce avec l’homme, et convaincue de l’excellence de son sexe, trouve dans lui la vraie volupté, la volupté pure, s’y voue tout entière et renonce à l’autre sexe aussi perfide que séduisant. C’est encore une femme de tout âge qui, pour la propagation du genre humain, ayant rempli le voeu de la nature et de l’État, revient de son erreur, déteste, abjure les plaisirs grossiers et se livre à former des élèves à la déesse. Au reste, n’est pas admis qui veut dans notre société. Il y a, comme dans toutes, des épreuves pour les postulantes. Celles pour les femmes, que je ne puis vous révéler sont surtout très pénibles et, sur dix, il en est à peine une qui ne succombe pas. Quant aux filles, ce sont les mères qui en jugent dans l’intimité de leur commerce, qui se les attachent et qui en répondent. Vous m’avez déjà paru digne d’être initiée à nos mystères ; j’espère que cette nuit me confirmera dans la bonne opinion que j’ai conçue de vous, et que nous mènerons longtemps ensemble une vie innocente et voluptueuse. Rien ne vous manquera ; je m’en vais vous faire faire des robes, des ajustements, des chapeaux ; vous acheter des diamants, des bijoux ; vous n’aurez qu’une seule privation, ici, c’est qu’on ne voit point d’hommes ; ils n’y peuvent rentrer ; je ne m’en sers en rien, même pour le jardin, ce sont des femmes robustes que j’ai formées à cette culture, et jusqu’à la taille des arbres. Vous ne sortirez qu’avec moi ; je vous ferai voir successivement les beautés de Paris. Je vous mènerai souvent au spectacle dans mes loges, aux bals, aux promenades. Je veux former votre éducation, ce qui, vous rendant plus aimable, vous sauvera de l’ennui d’être souvent seule. Je vous ferai apprendre à lire, à écrire, à danser, à chanter. J’ai des maîtresses dans tous ces genres à ma disposition ; j’en ai dans les autres, à mesure que vos goûts ou vos talents se développeront.”

« Telle fut à peu près la conversation de Madame de Furiel, qui précéda notre coucher, et qui ne fut interrompue de ma part que par des remerciements, des embrassades, des caresses qui l’enchantèrent et préludèrent à d’autres plus intimes.

« La nuit fut laborieuse, mais si ravissante pour moi que, fatiguée, harassée, épuisée, le matin j’appétais encore. Madame de Furiel, plus sage, qui me réservait pour le grand jour de ma réception, cessa la première. Elle me fit apporter un consommé, et, avant de me quitter, ordonna qu’on prît de moi le plus grand soin. Elle m’envoya successivement sa lingère, son ouvrière en robes, sa marchande à la toilette, et je ne tardai pas à être pourvue de tout ce qui m’était nécessaire pour débuter avec éclat dans le monde. Ainsi revêtue des agréments que le luxe et l’art pouvaient ajouter à mes attraits, je fus conduite à l’opéra par ma protectrice, qui reçut de ses consoeurs des compliments sans fin.

« Quant aux hommes, j’entendais qu’ils disaient dans les corridors, lorsque je passais pour m’en aller : “Madame de Furiel a de la chair fraîche ; c’est du neuf, vraiment ! Quel dommage que cela tombe en de si mauvaises mains !” Elle affectait de me parler, pour que je n’entendisse pas ces exclamations, et m’entraînait bien vite dans son carrosse.

« Le jour de mon initiation aux mystères de la secte anandryne avait été fixé au lendemain, et j’y fus admise en effet avec tous les honneurs.

« Cette cérémonie extraordinaire était trop frappante pour ne m’en être pas ressouvenue dans ses moindres détails, et certainement c’est l’épisode le plus curieux de mon histoire.

« Au centre du temple est un salon ovale, figure allégorique qu’on observe fréquemment en ces lieux. Il s’élève dans toute la hauteur du bâtiment et n’est éclairé que par un vitrage supérieur, qui forme le cintre et s’étend autour de la statue dominant extérieurement, et dont je vous ai parlé. Lors des assemblées, il s’en détache une petite statue, toujours représentant Vesta, de la taille d’une femme ordinaire. Elle descend majestueusement, les pieds posés sur un globe, au milieu de l’assemblée, comme pour y présider. À une certaine distance, on décroche la verge de fer qui la soutient ; elle reste ainsi suspendue en l’air ] sans que cette merveille, à laquelle on est accoutumé, effraie personne.

« Autour de ce sanctuaire de la déesse, règne un corridor étroit où se promènent, pendant l’assemblée, deux tribades qui gardent exactement toutes les portes et avenues. La seule entrée est par le milieu, où se présente une porte à deux battants. Du côté opposé, se voit un marbre noir où sont gravés en lettres d’or des vers dont je vous ferai bientôt le récit. À chacune des extrémités de l’ovale, est une espèce de petit autel qui sert de poêle, qu’allument et entretiennent en dehors les gardiennes. Sur l’autel, à droite en entrant, est le buste de Sapho, tomme la plus ancienne et la plus connue des tribades. L’autel à gauche, vacant jusque-là, devait recevoir le buste de Mademoiselle d’Éon, cette fille la plus illustre entre les modernes, la plus digne de figurer dans la secte anandryne ; mais il n’était point encore achevé, et l’on attendait qu’il sortît du ciseau du voluptueux Houdon. Autour, et de distance en distance, on a placé sur autant de gaines les bustes des belles filles grecques chantées par Sapho comme ses compagnes. Au bas se lisent les noms de Thélésyle, Amythone, Cydno, Mégarre, Pyrrine, Andromède, Cyrine… Au milieu s’élève un lit en forme de corbeille à deux chevets, où reposent la présidente et son élève. Autour du salon, des carreaux à la turque garnis de coussins, où siègent en regard, et les jambes entrelacées, chaque couple composé d’une mère et d’une novice, ou, en terme mystique, de l’incube et la succube. Les murs sont recouverts d’une sculpture supérieurement travaillée, où le ciseau a retracé en cent endroits, avec une précision unique, les diverses parties secrètes de la femme, telles qu’elles sont décrites dans le Tableau de l’amour conjugal, dans l’Histoire naturelle de Monsieur Buffon, et par les plus habiles naturalistes. Voilà une exacte description du sanctuaire dont je crois n’avoir rien omis. Voici maintenant celle de ma réception.

« Toutes les tribades en place et dans leurs habits de cérémonie, c’est-à-dire les mères avec une lévite couleur de feu et une ceinture bleue, les novices en lévite blanche avec une ceinture couleur de rose, au reste, la tunique ou chemise et les jupons fendus et recouverts, on vint nous avertir, Madame de Furiel et moi, que l’on était prêt à nous recevoir ; c’est la fonction d’une des tribades gardiennes. Madame de Furiel était déjà dans son costume ; moi j’étais au contraire très parée, et dans l’habit le plus mondain.

Créer un blog sexy sur Erog la plateforme des blogs sexe - Contact - C.G.U. - Signaler un abus