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Textes Erotiques

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Enfin, Milord, je puis tenir l’engagement que j’ai contracté et que vous me sommez de remplir : je vais vous révéler la suite de la confession de la jeune pénitente à laquelle vous me semblez assez disposé à donner l’absolution.

Monsieur Clos nous a réunis dans la neuvaine des Rois pour tirer le gâteau, et Mademoiselle Sapho, qui en était l’objet, n’a pas manqué de s’y trouver. Après les compliments d’usage dans cette saison, et chacun ayant payé à la nymphe le tribut qu’exige la galanterie française, elle reprit son récit de la sorte :

« Depuis près de quinze mois je résidais dans la maison de Madame de Furiel. J’y étais entretenue dans l’appareil du luxe le plus propre à satisfaire la vanité, ma passion favorite. D’ailleurs je nageais dans toutes les délices, dans tous les plaisirs. Mon éducation était fort avancée, non seulement par rapport aux premiers éléments, mais encore dans les arts d’agrément. Je ne parlais plus le langage du village ; je lisais, j’écrivais, je chiffrais très bien ; je cousais, je brodais, je faisais de la tapisserie, du filet ; je dansais avec grâce, je chantais proprement ; je pinçais de la harpe ; ces occupations diversifiées remplissaient mes loisirs, et les jours coulaient rapidement.

« Il ne me manquait rien en apparence, et je me croyais la plus heureuse des femmes, lorsqu’une aventure bizarre me fit connaître la félicité suprême et me plongea bientôt dans un abîme de maux.

« La fameuse Bertin, marchande de modes de Madame de Furiel, avait ordre de me fournir tous les ajustements de son ressort, et notre correspondance était fréquente. Une demoiselle de boutique affidée allait et venait entre nous. Celle-ci profitait de ses courses pour se rendre à la dérobée chez son amant ; c’était un coiffeur, nommé Mille, très joli garçon, tout jeune, d’une taille moyenne et qu’à sa fraîcheur, à son coloris vermeil, on aurait pris volontiers pour une fille. Dans ses visites, il était naturel que sa maîtresse l’entretînt de l’objet qui lui procurait la félicité d’avoir avec lui des entrevues fréquentes. Elle lui parla si souvent et avec tant d’éloges de ma figure et de mes charmes qu’elle lui alluma l’imagination et qu’il devint amoureux de moi sur sa seule description. Sa passion se fortifia tellement qu’il n’y put tenir et résolut de juger par lui-même de celle qu’il ne connaissait encore qu’en idée.

« Il s’y prend adroitement ; il fait porter sa curiosité moins sur moi que sur ma façon d’être, que sur le local que j’habitais ; il propose à cette ouvrière, un jour qu’elle aura quelque chose à m’apporter, de le laisser se travestir sous ses habits et de le lui confier. Sa maîtresse, bien festoyée jusque-là, ne conçoit aucun soupçon et, dupe de cette tournure, elle y consent.

« Quelques jours après, Madame Bertin l’ayant chargée d’un chapeau pour moi, elle va trouver Mille, elle lui arrange sa baigneuse, son manteau de lit et tous les autres accessoires féminins nécessaires à son déguisement, puis il prend à deux mains le carton énorme qui contenait le chapeau et part, tandis qu’elle se met dans son lit pour l’attendre.

« Il arrive, on l’introduit auprès de moi. À son aspect je témoigne ma surprise de voir un nouveau visage ; la prétendue fille de modes me répond que sa camarade est malade, et qu’elle est chargée de son département. Au surplus, elle se félicite de l’événement ; elle a vu bien des dames, des demoiselles, elle en voit tous les jours, mais jamais rien d’aussi charmant ; c’est à juste titre qu’on appelle le lieu où j’habite un temple, puisque je suis une divinité.

« La louange est le poison de l’homme, à plus forte raison de la femme, et le mien par-dessus tout. Cette oraison, prononcée du ton affectueux d’une dévote qui serait au pied de l’autel, me plut singulièrement. Je prenais du chocolat, j’ordonnai qu’on en apportât une seconde tasse pour son déjeuner et je me mis à causer avec l’ouvrière, que je trouvais pleine d’esprit et de sensibilité.

« Dans le courant de la conversation, elle me parla en ces termes : “Vous me paraissez, Mademoiselle, jouir du sort le plus fortuné, tel que vous le méritez ; cependant, je trouve qu’il manque une chose essentielle à votre félicité : je suis fâchée de vous voir sevrée du commerce des hommes. Assurément, je n’aime pas ce sexe, je n’ai jamais eu la moindre intimité avec aucun mâle, je n’en ai nullement le goût et je ne pense pas qu’il me vienne, mais on ne peut faire autrement que de coucher avec eux. Enfin, c’est la moitié du genre humain pour laquelle nous sommes faites. Pourquoi vous priver de tant d’hommages que vous recevriez d’eux ? Votre amour-propre ne serait-il pas satisfait de voir à vos genoux tous ces roués aimables dont abondent et la cour et la ville, de venger par vos dédains les autres femmes crédules dont ils abusent tous les jours ?”

« Sur ce que je lui répondis, en riant, qu’elle ne disait pas vrai, qu’elle m’avait l’air d’une grande libertine :

« “Non, continua-t-elle, je vous jure, je vous parle comme si j’étais aux pieds de mon confesseur, je n’ai pas d’amant, je suis conformée même de façon à ne pouvoir guère goûter le commerce des hommes. Au contraire, je suis folle des femmes. Entre nous autres, nous n’avons rien de caché ; si vous voulez, je vous montrerai quelque chose d’extraordinaire ; je souhaiterais bien que vous m’estimassiez digne d’être attachée à vous ou comme ouvrière, ou comme coiffeuse, ou comme femme de chambre ; comptez que vous n’aurez jamais été aussi bien servie.”

« Cette liberté, cette aisance de la part d’une subalterne que je voyais pour la première fois, qui m’auraient indignée peut-être contre une autre, me plurent dans celle-ci, sans doute par une sympathie secrète dont je ressentais déjà les effets sans en connaître la cause, surtout quand, s’approchant près de moi, me prenant les mains, les caressant, les baisant, elle ajouta : “Allons, laissez-moi vous toucher, soyez ma petite maîtresse, ma souveraine, recevez-moi sous votre loi.”

« Je me sentis dévorée d’un feu bien plus violent que tout ce que j’avais éprouvé jusqu’alors ; mais, ne paraissant encore que céder à la curiosité, je vais à la porte, je ferme le verrou et lui dis en revenant : “Voyons donc cette merveille, ce que vous savez faire.”

« Elle joue un moment la timidité ; elle rappelle l’intervalle qu’il doit y avoir entre une ouvrière et moi ; elle s’étonne elle-même de son effronterie : il ne faut l’attribuer qu’à l’excès de la passion que lui ont tout à coup inspirée mes charmes ; puis, bientôt devenue plus hardie, elle couvre ma gorge de ses baisers, prend ma main et la porte doucement à… “Monstre, m’écriai-je, tu es un homme et je suis perdue !”

« Cependant, ma main, comme retenue par une force magnétique, ne lâchait point prise, même pour arrêter la sienne qui faisait des progrès et me rendait les titillations ravissantes que je procurais au téméraire, en sorte que nous consommâmes tous deux réciproquement notre sacrifice ensemble, mais avec un tel spasme de ma part que j’en restai en syncope.

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